Je me souviens de ce mois d’octobre 2001. Nous avions prévu d’emmener ma grand-mère à New-York pour ses 90 ans. Elle s’était laisser convaincre. Sans peine. On lui avait proposé d’émigrer aux Etats-Unis dans les années vingt. Elle était pupille de la nation. Son papa s’était fait flinguer dans le dos par un anglais qui l’avait confondu avec un allemand quelques jours avant la fin de la guerre en 1918. Pas de bol. Elle avait toujours eu envie de mettre un pied à NY.
Nous sommes arrivés face aux guichets d’enregistrement. Un policier a vérifié nos passeports. Maman ne s’était pas assurée que le passeport de mamie allait se périmer pendant notre séjour. Elle ne pouvait pas partir. Ma maman m’a alors demandé de partir et de venir les chercher le lendemain à Kennedy Airport. Cela ne devait pas poser de problème pour refaire un passeport en urgence.
Ben si, justement.
Mamie avait un passeport émis en province et il fallait un minimum de 15 jours pour en émettre un nouveau.
J’ai flippé pendant tout le trajet. J’étais assis à côté d’une hystérique. Le lexomoule ne faisait pas d’effet. Nous étions en période de bonne grosse psychose et il restait encore de nombreuses tours à shooter. Je suis resté seul pendant une semaine à cloper comme un pompier et à bouffer de bonnes grosses merdes dégoulinantes de graisse. J’en ai également profité pour me balader dans des endroits inouïs que je ne connaissais pas. J’ai notamment fait la connaissance du « naked cow-boy ». Un gars qui chantait comme une truie mais qui en avait vraiment plein le slip.
Je me demande s’il ne bossait pas pour Ramon. Je vais poser la question à Tritinh.
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