Ré-écoutée, la grande messe en ut mineur de Mozart. J’ai commencé à me mettre au classique vers la fin des années 80. Mon meilleur pote de l’époque, Yan, n’écoutait que ça. Ses parents organisaient tous les ans en septembre un concert dans l’église proche de leur maison de campagne. La vieille demeure baignait alors dans une atmosphère joyeuse et festive. Toute la famille et de nombreux amis étaient réunis et aidaient à organiser cette petite manifestation. Des disques traînaient un peu partout. J’en ai pris un au hasard. C’était cette grande messe, dans sa version Karajan/Hendricks. J’ai tout de suite été touché. J’ai découvert et acheté de nombreuses autres versions, notamment celle interprétée par Kathleen Battle. Je suis immédiatement tombé amoureux de sa voix. Elle me fait frissonner, souvent pleurer. J’ai eu la chance d’assister à plusieurs de ses récitals. Le « et incarnatus est » est très émouvant.
Mais comment fait-elle pour rester aussi longtemps sur le « Fa » du « Factus est » ?
Ca me troue toujours autant le cul.
J’éprouve un peu les mêmes sensations en écoutant son interprétation du «Pie Jesus» issu du requiem de Fauré. C’est en pensant à elle que je me suis décidé à me mettre un peu plus activement à l’opéra. Je suis tombé par hasard sur « l’enlèvement au sérail ». Cela faisait des années que je souhaitais déguster cet opéra. Je le connaissais comme tout le monde mais je n’avais jamais pris le temps de vraiment m’y attarder. Grand bonheur. Ma Kathleen d’amour y interprète le rôle de Blondine. Et elle déchire grave.
Ecouté également le nouvel album de Katherine. Barjot et dingue.
Vues, les nouvelles aventures de Wallace et Gromit, « Le mystère du lapin garou ». Wallace et Gromit ont monté une entreprise florissante. Ils protègent la plupart des potagers de la ville en traquant l’ennemi numéro 1, le lapin hystérique bouffeur de carotte. Ils sont très ingénieux. Ils ont inventé et mis au point des petites alarmes les prévenant immédiatement de toute intrusion dans les jardins de leurs clients. Ils peuvent ainsi rapidement intervenir et capturer les rongeurs aux quenottes acérées, notamment à l’aide de leur aspilapin géant. Problème : Un Lapin Garou géant fait de la résistance et est sur le point de gâcher le Grand Concours annuel de Légumes qui se déroule quelques jours plus tard dans le jardin de la jolie »Totti ».
Des gros nichons melons de Lady Tottington à Frankenstein, en passant par les Dents de la mer et King-Kong, on est propulsé à cent à l’heure dans un univers délirant, loufoque et inventif. Ce fut un pur bonheur. Monsieur Lapin était lui aussi ravi.
Lu dans « Le Monde » daté de jeudi, la critique élogieuse de « Viol » de Botho Strauss. « Titus, c’est Gérard Desarthe qui le joue, et il est magnifique pour son grand retour après des années consacrées à la mise en scène, comme est magnifique Dörte Lyssewski (Lavinia), une jeune Allemande qui parle français sans une pointe d’accent ».
Lu dans « Le Monde » daté de samedi, l’article consacré à Harold Pinter, nouveau prix Nobel de littérature profondément engagé, et dans l’art, et en politique. Futur prix Nobel de la paix ? Lu également le papier sur le prix Nobel de la paix attribué à l’agence internationale de l’énergie atomique. Les statuts de l’agence précisent qu’elle aurait pour but d’accélérer et d’élargir la contribution de l’énergie atomique à la paix, la santé et la prospérité à travers le monde. Faut-il chercher la justification de la présence de cette agence aux côtés de Martin Luther King, Mère Teresa ou René Cassin ? Quid des survivants des bombardement d’Hiroshima et de Nagasaki à l’occasion du 60 ème anniversaire des bombardements ?
Lu dans « Le Monde » daté de vendredi. Apple veut étendre au cinéma le modèle qui fait son succès dans la musique. Possibilité de télécharger et de mater « Desperate Housewives » juste après son passage télé sur son iPod video 60 Go. Tentant.