C’est toujours un grand plaisir de se retrouver pour une soirée ou un après-midi à l’opéra en compagnie du Kozlibunch.
Oui, j’aime l’opéra. Oui, je suis une pétasse lyrique.
Mais ce que j’aime avant tout, c’est le petit rituel autour de cette sortie. On arrive un peu avant sept heures du matin pour faire la queue le jour de l’ouverture des réservations. Muni d’un précieux ticket officieux, on se pointe toutes les heures avant l’ouverture officielle des portes de l’opéra. Entre temps, on se réfugie dans un café et l’on se retrouve autour d’un chocolat chaud ou d’un café. La vente commence enfin quelques heures plus tard. Des petits groupes d’une vingtaine de personnes sont formés et l’on obtient son précieux sésame peu avant midi. Cinq heures d’attente oui, mais cinq heures d’attente passées à se marrer en très bonne compagnie.
Pour les Contes d’Hoffmann, nous ne pouvions faire la queue car nous étions en train de nous tremper les miches dans les eaux tièdes de la Floride. Palpatine nous avait heureusement acheté deux places (et il ne se souvenait plus que nous lui devions des sous). Nous sommes arrivés un peu en avance en compagnie de Juju et de son Roméo un peu nauséeux. Vroumette était déjà là en compagnie de sa Grand-mère, Nawal était bien mysterieuse, Matoo arborait un fort joli bouc et Fauvette rejoignait le groupe pour la première fois. Peter et son Shaggoo n’étaient hélas pas présents cette fois-ci. Traou était coincée de son côté en Allemagne. Et Akynou aurait bien aimé avoir le don d’ubiquité.
Je pourrais vous raconter l’histoire des contes d’Hoffmann et critiquer la représentation mais d’autres le font bien mieux que moi (1, 2). En résumé, je me suis ennuyé pendant le prologue, mais l’arrivée d’Olympia m’a donné un véritable coup de fouet. L’interprétation n’était pas aussi parfaite que celle de Nathalie Dessay mais le jeu de Patricia Petitbon était remarquable. C’était juste et surtout très drôle avec un côté vraiment décalé. Une automate enceinte, dominatrice et chaude comme de la braise prenant son pied sur un Hoffmann excité comme une puce. L’orgasme fut cosmique et suraigu. Rolando Villazon que j’ai tardivement découvert l’année dernière dans la Traviata présentée à Salzbourg fut exceptionnel, et la distribution assez homogène en qualité, tout comme l’était Lucia de Lammermoor en fin d’année dernière.
La pause cigarette à l’entracte fut l’occasion de partager nos premières impressions. Gilda n’avait vraiment pas de chance. Elle assistait pour la deuxième fois à cet opéra et se retrouvait collée à un petit voisin tuberculeux et bien bruyant. Oli et Snooze se tapaient une voisine arrière renifleuse et bavarde. Une vraie chieuse. Nawal était encore au téléphone.
Les applaudissements finaux ont provoqué l’ouverture brutale du sphincter anal de notre voisin de devant qui nous à lâché une caisse phénoménale lors du salut final de Villazon. J’ai regardé Fauvette l’air gêné de peur qu’elle ne pense que je sois responsable de cette odeur venue de l’espace. Nous nous sommes ensuite tous retrouvés dans un bar tout proche de l’opéra. Une table très gaie s’est formée autour de la reine du président des pédés. Nous avons parlé constipation, jus de fromage, cancer du lait, ostéoporose, gode et asperges. Nawal passait son temps à envoyer des SMS. Vroumette et Kozlika nous ont quitté car elles partaient faire du surf le lendemain de bonne heure.
Le téléphone de Nawal a bipé une nouvelle fois. C’était un SMS envoyé par un certain LLM. Le message était le suivant :
« J’te kiffe Grave ma Nawal d’amour ».
Sacrée cachottière cette Nawal.
Prochaine étape: La Juive, le 3 mars prochain.
J’adore cette chronique ! La meilleure sur cet opéra ! :clap_tb:
C’est une belle critique, sincère et juste ! Tout y est ! Même la faiblesse de notre voisin. (Je te rassure j’avais identifié l’auteur de la fuite…).
J’ai été enchantée de partager cette soirée avec vous tous. La prochaine fois, Corb m’accompagnera, je suis sûre qu’il va adorer !
C’est vrai qu’on ne s’est pas recroisés après, j’ai juste salué ceux qui étaient déjà en bas et j’ai attrapé le métro (il était déjà 23 h 30), mais le pauvre enfant était si bruyant (avec un type de toux « arrachée » et qui fendait le coeur) que la mère volontariste (« Tous les enfants devraient pouvoir aller à l’opéra » affirmait-elle face à une entière rangrée de mécontents au moment même où je suis retournée m’assoir ; sans doute, mais pas MALADES) a capitulé devant l’hostilité générale.
Le pire c’est que pas un seul instant elle ne semblait envisager :
1/ qu’il aurait été 100 fois mieux dans son lit (compte tenu de son état)
2/ que leur présence représentait une forte gêne pour les autres.
Je suis certaine qu’elle a passé son dimanche à raconter à qui voulait l’entendre que le public de l’opéra c’est tous des cons intolérants.
Donc nous avons pu entendre sans encombre les 2èmes et 3èmes parties.
J’avais beaucoup mieux supporté la grand-mère de la fois précédente simplement parce que c’était son bonheur d’être là qu’elle manifestait un peu trop fort.
Là c’était juste triste, et pour le gosse d’être malade et d’avoir des parents comme ça, si peu respectueux et de lui et des autres.
Merci pour le petit compte rendu de la suite, ça me console un peu de n’avoir pu rester.
My god, mais je m’aperçois que j’ai loupé de passionnantes conversations au bout de la tablée !
Comme je garde petit zozo malade à la maison, je suis justement en train d’écouter les contes avec Roberto Alagna, suite à une razzia au virgin mégastore merveilleusement conseillée par Koz.
J’ai aussi acheté La Juive, si tu veux (et si ça fonctionne), je te la grave ?
Vive le noni ! :clap_tb:
Rhooo ici aussi c’est ma fête bande de Farceurs !!!
Bon faut juste signaler que la « voisine arrière chieuse » ce n’était pas moi puisque nous n’étions pas assis ensembles 😉 on pourrait le croire en lisant ton hilarant paragraphe. D’autant que moi à l’entracte je ne faisais que lire et me délecter de mes nombreux textos en provenance de Saint-Martin décalge horaire oblige … Tous signés Mon F …
Ps : Bon je dois quand même avouer qu’il était bien question de Kiffer grave
Grosses Bizzz et à prochaine fois j’espère 😉
@ Juju: Merci ma poule. Bien rentrés?
@ Fauvette: Oh oui, a night at the opera with Corb et sa nouvelle coiffure! :clap_tb:
@ Gilda: Ben oui, je ne t’ai pas vue à la sortie. Quant aux voisins gêneurs, et si tu tentais une troisième représentation?
@ Vroumette: ça roule pour la Juive. J’espère que tu as chipé la carte bleue du grand Zorro pour ta razzia…
@ Matoo: y’a comme une odeur de roquefort… :jittery_tb:
@ Nawal: Oui oui, essaye de te rattraper. Il n’y a vraiment aucun problème à avoir LLM dans la peau. C’était vraiment la fête du slip samedi soir… :wub_tb:
Oh quel dommage de ne pas avoir était présent : Gilda n’a vraiment pas de chance, Nawal devait être toute frétillante et en plus j’ai raté la grosse caisse.
Merci pour cette rétrospective petit yoshi.
« pétasse lyrique » je trouve ça réducteur 😉
Oui !
Vive le noni, noni, noni !!!
:clap_tb:
Quoi du spam ? Nanmého ! :furious_tb:
@ Peter: la prochaine fois, on te garde deux places bien au chaud! :bye_tb:
@ Fcrank: Réducteur? Je peux encore plus réduire: Je suis une petasse point à la ligne.
@ Juju: Il ne font quand même pas du yahourt au noni? :thumbup_tb:
pas encore :blink_tb: