La journée sera spirituelle ou ne sera pas. Il est possible de visiter deux temples Bouddhiques à Shanghai. Le premier est le temple Longhua, situé sur Longua lu depuis près de 1700 ans. Ce temple a bien évidemment été détruit à de nombreuses reprises mais il subsiste une pagode de bois construite sous les Song au Xème siècle. Le second temple est le plus connu. Il s’agit du temple du Bouddha de Jade, situé au nord ouest de la ville, entre Putuo et Jing’An. Nous décidons de nous rendre en marchant, en empruntant tout d’abord Nanjing jusqu’à la place du peuple, puis une partie de Beijing lu jusqu’au croisement Jiangning lu que nous remontons sur environ deux kilomètres. Le temple se trouve au 170 Anyuan lu.
Nous avions déjà eu la chance de visiter un tel temple l’année dernière à Beijing. Celui de la capitale était plus spacieux.
Ici, le temple est entouré par des tours très moches et cela casse un peu l’ambiance méditation.
Les guides racontent que le temple a été sauvé de la destruction pendant la révolution culturelle grace aux portraits de Mao épinglés sur les battants de la porte d’entrée. Les fidèles le visitent pour admirer ses deux bouddhas en Jade rapportés de Birmanie en 1882 (un seul en vrai jade), des Bodhisattvas et la divinité de la fécondité (Guanyin).
L’entrée est payante (10 RMB) et il est obligatoire de prendre un second billet à 10 RMB pour admirer le fameux Bouddha de jade couché situé au premier étage d’une pagode.
On entre directement dans une cour où les fidèles récitent des prières aux quatre coins cardinaux en tenant de l’encens, avant de visiter trois pagodes.
Nous sortons du temple et choisissons de passer par des petites rues. Des vendeurs proposent de délicieux petits pains tièdes fourrés aux herbes, à l’oignon ou sucrés pour seulement 1 RMB. Un délice.
Nous enjambons ensuite la rivière Suzhou et traversons une zone en délabrement type vieille ville.
Les habitants attendent eux aussi d’être foutu dehors. Nous continuons notre route dans l’idée de rendre visite à Candy et à son frère au marché au thé. Nous passons sous Chengdu lu et tombons sur un marché situé sous la bruyante artère.
C’est assez étrange. Les route type « périphérique parisien » ne sont pas du tout périphériques à la ville mais la saucissonnent complètement. C’est encore plus chaotique qu’à Pékin. Nous nous perdons car le quartier à changé depuis notre dernière visite. Les chinois construisent à une allure dingue. En quelques jours, des quartiers sont rasés et des murs sont construits. Ces grands changements rendent obligatoire l’achat de cartes très récentes avant toute arrivée à Shanghai. Nos guides datant de cette année nous indiquent des quartiers qui n’existent plus et des restaurants disparus depuis belle lurette.
Nous arrivons finalement à la boutique de nos deux nouveaux amis. Je demande à Candy de nous expliquer une nouvelle fois comment il prépare son thé. Il nous fait goûter deux sortes de thé blanc. Il nous explique que son patron est un grand maître du thé qui connaît parfaitement les meilleurs crus et mélanges. Il nous raconte également que de nombreux japonais viennent lui acheter la variété de thé blanc qu’il nous fait déguster car elle est vraiment très chère de l’autre côté de la Mer Jaune, plus de 60 $ les 50 grammes. Nous continuons à discuter et buvons aussi deux thés Oolong (appelé thé bleu), l’un très doux, et l’autre importé de Taiwan et ayant un curieux goût de lait. Nous lui achetons du thé blanc et repartons avec de nouveaux échantillons à déguster à l’hôtel.
Je souhaitais repasser par le marché de la rue Xiangyang. J’avais repéré un marchand de montres Mao et je souhaitais en ramener une à un ami qui s’était marré en voyant la mienne. Nous nous sommes donc rendus à la station de métro Shanxi Road par la ligne 1. Nous n’avons pas tout de suite reconnu le quartier. Il y avait encore plus de marchands à la sauvette sur le trottoir.
Le fake market n’existe plus. Il a été fermé par les autorités Chinoises le 30 juin pour officiellement lutter contre la contrefaçon. Shanghai se tournant de plus en plus vers l’occident, il faut faire bonne figure. Le discours et les actes semblent hypocrites. Il est bien entendu louable de lutter contre la production de faux. Cependant, il est peu probable que le régime souhaite combattre efficacement ce genre de commerce. Ce marché étant proche d’une artère chic et commerçante, il est tentant de penser que des promoteurs souhaitent construire de nouvelles tours à la place et prolonger les centres commerciaux à l’ouest de Huaihai. De toutes les façons, les contrefaçons sont toujours vendues un peu partout dans la ville.
Nous sommes vite accostés par une femme. Je lui demande si elle sait où nous pourrions trouver des montres Mao. Elle nous conduit un peu plus loin, vers la rue Shanxi. Nous discutons en marchant. Elle ne s’en fait pas car un nouveau marché va être construit d’ici deux ou trois mois. Elle pense partir sur Fuxing Lu. D’autres partent pour un marché couvert à l’intersection de Nanjing et Chengdu. Le gouvernement a apparemment prévu de reloger les vendeurs de Xiangyang, sur Longhua ou à Pudong, dans un endroit nommé « Xin Guomao ».
Nous passons dans une petite rue parallèle à Shanxi et rentrons dans une vieille bâtisse. Nous pénétrons dans une cuisine où des hommes fument et jouent aux cartes pour vite passer dans une chambre et un couloir nous menant à un escalier que nous empruntons. C’est véritablement la quatrième dimension. Au premier, les sacs Vuitton et Gucci, au second les chaussures et les vêtements, et enfin au dernier étage l’horlogerie. On nous propose trois Rolex pour 100 RMB. J’explique que je ne souhaite pas acheter une fausse montre mais une montre Mao. La vendeuse tente de me refiler ses montres. Je refuse de lui en acheter une, mais nous nous quittons en nous souriant. Elle me dit que j’aurais peut-être plus de chance sur Fuxing.
Nous profitons de notre passage dans le quartier pour faire un tour chez Bread Talk et nous ravitailler en petits pains à la banane ou au haricot rouge. En rentrant à l’hôtel, je me précipite chez le barbier et lui demande une coupe. Il fait vraiment très chaud et humide. 35 degrés aujourd’hui. Avoir les cheveux qui pendouillent devient insupportable.
Il commence à me coiffer, mais je lui demande de me couper trois bons centimètres. Il me regarde avec ses gros yeux et me dit une sorte de Rôôôôô ? (traduction : t’es vraiment certain de vouloir te faire couper tout ça ?). Il commence délicatement à me couper les cheveux et je ne suis pas franchement rassuré. Il a une coupe un peu déstructurée « Instant Noodles » (cheveux permanentés) comme dirait ma copine Thao de Hong-Kong.
J’ai maintenant une coupe type Yeti (Tintin au Tibet), façon « cone head » que j’ai vite corrigé en rentrant dans la chambre avec mes ciseaux coupe ongle.
je tiens a rassurer tout le monde, j’ai vu le roidetrefle pas plus tard que ce midi… et il est toujours aussi parfaitement beau et bien coiffe
(c’est pas un pokemon a frisette qui va aneantir le gene bree en lui…)
Tu aurais pu mettre une photo de ta nouvelle coupe. En quelques jours les quartiers changent de physionomie au point …