Ah l’été. Le temps du repos. Le temps de combler le gouffre culturel causé par des mois d’activité intense, de stress et de fatigue. J’ai choisi cette année la crème de la crème en tombant par le plus grand des hasards sur une série télévisée américaine qui a bercé mon enfance. Bien mieux qu’Amour, Gloire et Beauté », plus bling bling que « Dirty Sexy Money », plus haletant que « 24 heures chrono », plus torride que « Pause café »: le fabuleux, l’inénarrable, le fantastique, l’inégalé « Dynasty ».
Si j’associais naturellement cette série à la guerre que se livraient la blonde Krystle et la vicieuse Alexis, je me souvenais parfaitement de la relation difficile entre Blake et son fils Steven. L’avancée était considérable car jamais auparavant un personnage homosexuel n’avait été mis autant en avant. Le rôle des scénaristes n’était pas aisé. S’il fallait faire preuve d’ouverture et ratisser large pour assurer le succès de la production, il restait toutefois impensable de choquer les familles conservatrices ultra-libérales républicaines. Deux lectures étaient donc possibles: (i) l’homosexualité restait une immonde perversion. Le personnage finit par évoluer en perdant son attirance temporaire pour les hommes, en se tapant la femme de son meilleur ami et en se mariant avec la nièce de sa belle-mère, ou (ii) Comment un père pouvait-il traiter de la sorte son fils et assimiler son amour à un trouble psychiatrique.
Mais comment les choses auraient pu évoluer si Twitter avait à l’époque été à la disposition des principaux personnages?
Les dialogues reproduits ci-dessous sont issus de l’épisode pilote réalisé en 1981. La scène initiale se déroule dans le grand salon de la maison familiale.
Effarant, vraiment. Comme quoi, tout évolue, pour le meilleur et le meilleur.
Je vois maintenant d’où vient mon attirance pour les blonds 🙂
Je n’étais pas né quand Dynastie a débuté. Je connaissais de nom, évidemment, mais c’est cette année que je suis tombé pour la première fois sur les fameux catfights entre Krystle et Alexis. Puis, il y a deux ou trois semaines, j’ai plongé, et j’ai commencé à regarder. Pour le moment, je ne suis qu’au milieu de la saison 2. Et malgré l’arrivée de l’über-bitchy Alexis, j’accroche un peu moins que la première saison.
Concernant Steven, il ne faut pas oublier que c’est cette pauvre Krystle qui lui apporte le plus franc soutien. C’est la seule à l’accepter tel qu’il est. Evidemment, vu son influence plus que limitée par rapport à Fallon et Alexis, le pauvre Steven n’a pas franchement de soutien.
Concernant Steven encore, la scène dans le bordel est tout de même d’anthologie. D’ailleurs, ont voit bien lors du loooooong procès de Blake comment cette scène (et sa relation avec Claudia) est instrumentalisée par les deux avocats. Le réquisitoire de l’avocat de la partie accusatrice est tout de même assez réjouissant, faisant apparaître la notion d’homophobie (on est en 1981).
Mais une chose me perturbe quelque peu tout de même. Steven est quand même hyper craquant avec sa mine triste, mais Ted n’est pas jojo. Diablement mal sapé et coiffé.
Tiens, et pour conclure, j’ai envie de de réécouter Square Rooms 🙂 http://www.youtube.com/watch?v=OsRdEjnlAb8
Et si le roman photo était l’ancêtre de Twitter, ça fait le même effet !!
Mdr génial tu as bien retranscris l’esprit du soap (quoi? oui je connais mais je n’ai même pas encore 30 ans :clap_tb:)
Et encore, Alexis n’était même pas encore arrivée :clap_tb:
Aaaaaah Dynasty, dont je ne ratais aucun épisode, et dont TiNours et moi pouvons réciter des tas de dialogues par coeur, au pied levé ! Pas celui entre Blake et Steven le jour du mariage, tiens. Mais, beaucoup d’échanges Krystle-Alexis… cherchez l’erreur…
Il y a eu un autre truc dans la série, qui est totalement passé inaperçu à l’époque, mais qui, je pense serait tout aussi susceptible de te faire bondir, mon grand. Dans l’un des derniers épisodes de la saison 2 (je ne sais plus lequel, mais c’est facile à retrouver, c’est la dernière apparition d’Al Corley avant qu’il ne soit remplacé après par Jack Coleman dans le rôle), il fait un scandale devant la famille rassemblée et leur demande d’être moins hypocrites. En gros, en anglais il disait : « Please won’t anybody say it ? Steven is gay » Et finalement c’est Fallon qui se dévoue : « Steven is gay ». Sauf que dans la version française, ils ont doublé ça par : « Steven est MALADE ». ON CROIT REVER !!! Episode diffusé en France en 1984. Aujourd’hui on clouerait mille traducteurs au pilori pour moins que ça !