David Obringer, porte parole de GayLib, était convié chez Jean-Marc Morandini mardi dernier. Il était invité à réagir aux propos tenus par Christian Vanneste la semaine dernière sur la même antenne.

D.O. : On doit tirer les conséquences à l’intérieur de notre propre parti sur des propos qui sont loin d’être respectueux de l’ensemble de nos concitoyens.

J.M.M : demandez-vous l’exclusion de Christian Vanneste?

D.O. :Elle ne se pose pas pour l’instant. Ce que GayLib souhaite c’est que l’UMP tire les conséquences d’une éventuelle investiture de Christian Vanneste pour les prochaines élections législatives.

J.M.M : C’est quand même surprenant que vous ne demandiez pas son exclusion.

D.O. (géné) : Nous allons demander son exclusion, c’est évident. Maintenant, demander son exclusion, c’est une chose. L’obtenir, c’est une autre chose.

J.M.M : Mais pourquoi. Cela veut-il dire qu’à l’UMP il y a des gens d’accord avec lui ?

D.O. : Et bien, vous savez, l’UMP est une vaste composante avec une grande famille. Et dans une famille on peut ne pas partager toujours les mêmes opinions.

J.M.M : Et vous acceptez d’être dans une famille qui a ce type d’opinion ?

D.O. : On accepte surtout le débat de démocratie, le débat d’idée, ce que de toute évidence monsieur Vanneste refuse.

J.M.M : Et pour vous, les propos de Christian Vanneste sont un débat d’idée ?

D.O. : Bien sûr que non. Et c’est la que tout est choquant. S’il avait l’investiture, il appartiendrait à chaque adhérent de GayLib, à chaque adhérent de l’UMP, à tout citoyen de la deuxième circonscription du nord de se prononcer sur un homme qui rejette toute une part de l’humanité en cachant sa haine de l’autre derrière des sophismes.

J.M.M : On a le sentiment qu’en tant que porte parole de l’association GayLib vous êtes complètement coincé entre vos idées et entre le respect de l’UMP parce que on a le sentiment que ce que vous avez envie de dire à Nicolas Sarkozy, c’est « sortez-le ce mec».

D.O. : C’est ce qu’on lui dit.

J.M.M : Ce n’est pas exprimé aussi clairement.

D.O. : C’est ce que nous lui avons dit de façon très nette dans notre dernier communiqué. C’est à Nicolas Sarkozy de prendre ses responsabilités.

J.M.M : Mais pour quoi ne réagit-il pas ?

D.O. : Et bien attendons. Je pense que Nicolas Sarkozy va certainement réagir parce que les derniers propos de Monsieur Vanneste diffusés sur votre antenne ne peuvent pas être tolérés plus longtemps. C’est évident. Et si Nicolas Sarkozy a déjà vivement réagi contre Monsieur Vanneste en janvier dernier, je ne doute pas qu’il le refasse de nouveau. Maintenant c’est à lui de se prononcer. Nous ne pouvons pas nous prononcer à la place de Nicolas Sarkozy.

J.M.M : La droite n’a pas l’image d’un parti favorable aux gays en général. C’est plutôt la gauche. On est plutôt surpris de savoir qu’il y a une association Gay à droite.

D.O. : C’est déjà une bonne nouvelle, non ?

J.M.M : Donc les gays de droite existent alors ?

D.O. : Mais bien sûr. Et nous sommes de plus en plus nombreux. Ce qu’il y a d’extrêmement important, c’est qu’on focalise l’ensemble de la communication sur l’homophobie de Monsieur Vanneste qui est un député parmi tant d’autres, mais il y a parmi nos amis de l’UMP beaucoup d’autres députés qui œuvrent en faveur de la reconnaissance de nos droits.

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