La panthère de Belleville

Au début, c’est petit et mignon. A la fin, c’est gros et ronchon. Proverbe plein de bon sens.

J’avais promis à ma mère de conduire mon chat chez le Vétérinaire. Elle a eu la bonne idée de prendre rendez-vous ce samedi à 9H30 histoire de flinguer ma matinée.

Tu l’as voulu, tu l’as eu. Autre proverbe plein de bon sens.

Mon chat Phobos devient hystérique dès qu’un vétérinaire s’approche de lui. Il est considéré comme chat dangereux par la clinique. Le vétérinaire a pourtant pris les devants. Gants en cuir épais et couverture. Impossible de sortir le chat, qui souffle, grogne et crache. L’assistant réussit in fine à le faire glisser dans une cage. Le chat devient fou. La cage est dotée d’un mécanisme permettant de rapprocher les parois afin de maîtriser n’importe quel animal. Phobos réussit à casser le mécanisme après avoir reçu sa dose de vaccin. Il s’engouffre ensuite directement dans sa cage de transport après avoir fait le tour de la pièce en pissant et chiant partout, y compris sur moi.

C’est la dernière fois que nous l’emmenons à la clinique. Le vétérinaire pense qu’une crise cardiaque est envisageable à son âge. Le risque d’attraper une maladie est faible, le chat vivant presque exclusivement en appartement.

Le monstre était si adorable lors de son arrivée à la maison. Il n’était pourtant pas envisageable d’avoir un chat à l’époque. Ma mère en avait eu un lorsqu’elle était petite. Il avait malheureusement été infecté par le typhus et avait tenté de défigurer ma grand-mère.
Mamie avait toujours dit « c’est un chat ou moi » ». J’ai finalement conservé les deux.
Les parents de Yan, mon meilleur ami de l’époque, avaient trouvé un chaton type chartreux abandonné sur la route. Il n’avait pas plus de deux mois. Impossible de ne pas craquer devant une telle boule de poils. Ma mère a cédé.

phobos mini

En quelques mois, Phobos avait déchiqueté tous les rideaux et le canapé, fait ses griffes sur tous les meubles, pissé dans tous les coins, et flingué tout ce que l’appartement contenait de végétal. Il portait décidemment bien son nom. Et pourtant, impossible de se passer de sa présence. Il nous avait apprivoisé.

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Quatorze années et une dizaine de kilos plus tard, il est toujours parmi nous. Les rideaux ont été supprimés depuis longtemps, le canapé a été changé deux fois et ma mère se passionne pour les cactées.

16 commentaires sur “La panthère de Belleville

  1. Trop trop trop mignon : il aurait pu faire un mari ideal pour ma Nini, qui aime tant dechiqueter les rideaux elle aussi.

    Par contre, chez le veterinaire, elle se montre angelique, se laissant faire avec douceur, tant et si bien que je passe pour folle quand je dis que, « quand meme, elle est un peu caracterielle, n’est-ce pas docteur…. » « Mais non, mais non, qu’allez-vous chercher la ? (lui me regarde des pieds a la tete avec suspicion) Vous voyez bien que cette bete est tres gentille! » Et Nini de lui faire la danse des sept voiles, alors que des que nous nous retrouvons toutes les deux, hop hop hop, je dechire, je fais tomber, je vandalise !

    Mais bien sur quiconque touche un poil de sa moustache se fera decapiter au couteau a pain, qu’on se le dise !

    Traou, avoir un chat c’est au moins deux fous-rires par jour rien qu’en voyant leurs poses et surtout leurs delires (chasses imaginaires, poursuite de mouches, comedies devant le paquet de croquettes…), ne te prive pas de ca si tu peux.

  2. On va dire que la contre-plongee ne l’avantage pas, hein…Et nous sommes tous temoins desormais que Traou cherche par tous les moyens a se debarrasser de ses poissons.

  3. Eyh, mais ca a tout change ici. La photo du haut est toute jolie, mais je regrette la main avec les liens, la presentation me plaisait bien. Tu fais des essais ? Et pis, y’a plus de code anti-spam ?

  4. Theme de remplacement dans l’urgence, toujours suite a cette fichue image flash qui deconne. Et merci pour l’antispam…je modifie ca de suite avant de me faire virer de mon boulot pour passer trop de temps sur le net :mrgreen_wp:

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