Joyeux Noel dans ta gueule ou l’histoire du sapin maudit

Après une délicieuse matinée au cinéma, nous avions décidé de nous balader dans les jardins de Bercy et de rejoindre le magasin Truffault situé de l’autre côté de la seine afin d’y dénicher un joli sapin de Noël. Je n’aime pas cette période. Si j’achète un sapin, c’est toujours dans l’espoir de le voir rejoindre la forêt vierge installée dans la cour de notre immeuble.

Nous arrivons face au magasin et trouvons un râââvissant sapin en pot. Nous commençons donc à l’embarquer pour passer en caisse. Un vendeur nous fait signe et nous indique que nous devons reposer le sapin, rentrer par une autre porte et faire le tour du magasin pour se rendre à l’endroit ou nous étions (c’est un peu compliqué comme ça, c’est très con mais nous avons passivement obéi à la requête du vendeur). Petite précision, il n’y avait personne dans cette partie du magasin et personne n’attendait pour choisir un sapin.

Après avoir pris le bon chemin (et être finalement retourné au même endroit), nous attendons qu’un vendeur nous autorise à choisir un sapin. Au bout de quelques minutes, une queue se forme derrière nous. Une femme d’un âge certain au style fort peu prolétaire, et venant directement de l’extérieur (sans passer par la case départ comme tout le monde), commence à héler un vendeur qui fait la sourde oreille. Le vendeur étant réapparu, je vais d’un pas léger chercher notre râââvissant sapin.

Tout d’un coup, la connasse la femme d’un âge certain au style fort peu prolétaire a commencer à me gueuler dessus comme une marchande de poisson. C’était son sapin, elle l’avait repéré depuis longtemps. Moui.

(Moi) Madame, je suis désolé. Je pense être arrivé bien avant vous. J’ai fait la queue comme tout le monde. J’ai choisi ce sapin. Pourquoi me criez-vous dessus comme cela. Nous n’allons pas nous battre pour un vulgaire sapin quand même (longue phrase dite d’un air très calme et serein, ça énerve encore plus)

(Elle La grosse truie) VOUS N’ETES QU’UN MENTEUR. C’EST MON SAPIN. ESPECE DE SALE PETIT VOLEUR !

(Moi) Mais Madame…

(Elle la grosse pute) JE NE VOUS DONNE PAS LA PAROLE. TAISEZ-VOUS. VENDEUR ! IL VIENT DE ME VOLER MON SAPIN.

(Le vendeur qui ne souhaitait pas se mouiller) Madame, calmez-vous. Ce monsieur a déjà pris son sapin. Si vous souhaitez l’acheter, débrouillez-vous avec lui.

(Moi) Breuh…

(Snooze) Breuh…

(Le vendeur) Monsieur, vous pouvez aller payer le sapin en caisse.

(Moi) Merci Monsieur

En fait, nous n’en n’avions vraiment rien à battre du sapin. Nous en avions déjà un (fort joli) dans la cour. Nous avons continué pour faire chier la vieille par esprit de contradiction, simplement parce qu’elle nous criait injustement dessus. Entre temps, Snooze s’est retrouvé seul face à notre interlocutrice complètement hystérique. Snooze lui a demandé calmement si elle souhaitait recevoir un coup de pot. Elle a fait venir la sécurité et le directeur du magasin. Un scandale commençait à éclater au beau milieu du magasin. Les passants se régalaient. Je commençais à avoir honte. Elle a également fait venir son mari de l’extérieur, lequel, connaissant la bête, ne souhaitait pas se mêler à la discussion agitée. Elle souhaitait également appeler la police. Je commençais à être tendu. Snooze commençait dangereusement à s’énerver.

(Elle) VOUS N’ETES QUE DES VOLEUUUURS

(Nous) Mais mada…

(Elle) VOUS N’ACCEPTEZ PAS LE COMPROMIIIIS

(Nous) c’est à dire ?

(Elle) ET BIEN ME RENDRE MON SAPIIINNN

(Son mari couille molle) Calme toi voyons!

(Elle) BANDE DE DETRAQUES…VOUS N’AVEZ MEME PAS D’ENFANT…

(Nous) Et bien si Madame, nous avons un enfant (bon, c’était pas vrai)

(Elle) AH BON ? ESPECE DE MENTEURS. JE VEUX LA POLIIICE!!!

(et voila, pourtant, nous n’avons pas marqué pédé sur nos fronts. Tout ça parce que deux beaux et charmants garçons souhaitent adopter un sapin malheureux)

(Nous) Vous voulez la police, et bien nous allons y aller à la police. Espèce de grosse fasciste. fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste. Vous voulez aussi connaître notre religion et savoir si nous sommes bien français. fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste…!

(Elle) cra…

(Son mari, peu convaincu) Ah non, on est po des fasciste…

(Nous en cœur) fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste fasciste…!

Nous nous sommes cassés du magasin en laissant notre interlocutrice agitée la vieille garce sans voix. Tout ça pour un sapin. Ca fout quand même les boules. C’est pas bientôt la trève des confiseurs?

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