Une demi journée d’avion laisse le temps de bouquiner et de lire la presse, même lorsqu’on est coincé entre la charmante Laure Manaudou, en mini short et tongues, accompagnée par son petit chien, et un bébé qui sent un peu le caca. Mention spéciale à l’édition du 21 mai de l’Express faisant sa une racoleuse sur le couple et la tentation de l’infidélité. La journaliste en charge du dossier a pondu une douzaine de pages sur l’adultère et les nouvelles technologies. Ainsi, le couple hétérosexuel serait-il menacé par les nouvelles technologies. Quoi de plus facile que d’envoyer un SMS ou de se connecter sur internet pour tromper la personne avec laquelle on vit. Félicitations du jury à une certaine Volana Razafimanantsoa, coupable d’un encadré sur le couple gay.

On y apprend ainsi en vrac que chez les homosexuels, l’exclusivité sexuelle est rare. « Ce qui est sympa dans le milieu, c’est la possibilité d’être fidèle affectivement, mais pas forcement sexuellement. Etre capable de différencier les deux, lorsqu’on choisit de vivre en couple, c’est une belle preuve d’amour ». « Les pratiques de la majorité des couples gays, même pacsés, sont différentes de celles des hétéros. Soit ils parlent du problème et s’autorisent d’un commun accord, à aller voir ailleurs de temps en temps, soit ils font entrer une troisième personne dans le couple ». Selon un doctorant, la séparation entre les domaines affectif et sexuel tient à des raisons historiques et sociologiques’, « Les homosexuels ont dû développer une culture du sexe sans attache ».

L’abus de généralité(s) est toujours à éviter. Cet aparté consacré aux homosexuels est donc, une nouvelle fois, un cliché assez crétin. Un peu comme affirmer que les noirs ont tous une grosse bite, que les nord-africains sont bons en course d’endurance, que les polonais sont tous des alcooliques, les allemands des nazis, les femmes russes des putes ou que tous les chinois sont sales. Dans ces derniers cas, on parlerait de racisme. Pourquoi encore s’étonner de ne pas avoir tous les droits essentiels que la République accorde aux couples hétérosexuels lorsqu’on lit de pareilles inepties.

Comme le dirait Lily Allen, fuck you very much! :blush2_tb:

Le Point propose de son côté un article dégoulinant de flagornerie sur Jean Sarkozy et son irrésistible ascension. D’après son père, ce qu’il fait à son âge est admirable. S’il devient député, il sera i-nar-rêt-able. Seulement, il doit faire les chose calmement,sans aller trop vite. Le journaliste conclut son article ainsi: Il a 22 ans. Que c’est bon d’être né si jeune.

Bien plus léger, l’excellent QC se pose la question existentielle du moment: faut-il oser le jean blanc? A priori, il y a deux bonnes raisons d’adopter le jean blanc pendant l’été. Premièrement, un jean, c’est pratique. Deuxièmement, le blanc, c’est chic. Cependant, c’est un peu plus compliqué que cela en a l’air. Ce type de pantalon aimante le regard. Et donc que cela grossit. Enormément. Pour porter le jean blanc, , outre une lessive efficace, il faut un cul plat et des cuisses sèches. Si tel est le cas, le magazine conseille de le porter avec du marine, un polo étant l’idéal. On apprend également ce qu’est le SAS, alias le Saggy Ass Syndrome (syndrome du cul tombant). Le SAS est un phénomène que l’on peut observer en été lorsqu’un homme porte un pantalon en toile de vilaine qualité. A force de laisser trainer en terrasse, le tissu du pantalon se froisse au niveau des fesses, se détend, et finit par entraîner le cul dans sa chute. Assez immonde.

Le meilleur pour la fin. Médaille d’or à Psychologies magazine qui consacre un article essentiel aux femmes fontaines. Plusieurs sexologues l’assurent: on ne nait pas femme fontaine, on le devient. Pour faire jaillir la source de ce plaisir si particulier, tout serait une question d’abandon. Ainsi une femme fontaine expulse-t-elle un liquide lors d’un rapport sexuel, notamment après stimulation du point G, bien souvent au moment de l’orgasme. Il jaillit par l’urètre en quantité abondante, jusqu’à 15 centilitres (soir un l’équivalent d’un petit pot de moutarde). L’origine est encore floue. Merci Psychologies magazine.

Enfin, alors que certains travaillaient dur, d’autres se la coulaient douce à Orlando.

Elle est vraiment belle la vie de lapin voyageur. :dunce_tb: