C’était en mars dernier.
Je me baladais dans un salon médical. C’était le grand bazar du médicament. Une hôtesse nous a remis un carnet à souche à l’entrée et nous sommes passés de stand en stand afin de voir ce que les exposants proposaient. C’était comme à la fête foraine. On pouvait gagner des trousses de secours, des abonnements à des revues scientifiques, son poids en médicament, des tensiomètres, de la bouffe, des montres ou des réveils. Tout plein de conneries. Les visiteurs se battaient presque pour gagner une merde siglée d’un laboratoire.
Soudain, je me suis approché d’un stand. Une femme d’un certain âge était seule derrière un comptoir. Elle représentait un laboratoire spécialisé dans l’impuissance masculine. Elle semblait bien seule. Sur le comptoir, trônaient une quantité incroyable de bidules en caoutchouc, mis à la disposition du public. Les gens n’osaient pas en prendre. J’ai commencé à me marrer, c’était plus fort que moi. On en a chipé tout plein pour les copains.
La pauvre dame ne faisait pas un métier facile. Elle passait sa journée, débout, entourée de centaines de bites molles et de couilles ridées sous le regard des visiteurs qui passaient devant elle en se bidonnant.
C’est devenu le jouet préféré des bébés des amis qui passent à la maison, au grand désespoir des parents (…). Je vais vraiment commencer à faire un album photo.