C’est ma semaine cinéma.
Cela faisant un bout de temps que je n’avais pas mis les pieds dans les salles obscures, avec regret. Mais depuis quelques semaines, de bon films sont à l’affiche alors je ne peux pas trop résister. Je me suis donc laissé facilement avoir par “Avant qu’il ne soit trop tard” de Laurent Dussaux, Huis clos de trentenaires hystériques.
Tout commence par un beau mariage, celui de Gérard (Edouard Montoute) et Solange (Elodie Navarre), alias « Gégé et Soso ». Is se connaissent depuis des années. Il est restaurateur, elle adore Britney. Toute la bande d’amis est présente. Ben et Clarisse quittent précipitamment la fête dans une superbe voiture de sport. Ils ont un accident. C’est la fin pour eux.
Puis vient le générique, original. Après un saut dans le temps de 14 mois, le huis clos peut commencer.
Ce soir, pour la dernière fois, la petite bande de trentenaires a rendez-vous dans le chalet Alpin d’Aurélia (splendide Emilie Dequenne) où ils ont connu leurs meilleurs moments.
La propriété est déjà vendue et Aurélia part pour San Francisco. C’est pour elle l’occasion de réunir tous ses ex, et ils sont nombreux (ils ne sont pas tous présents, il y en a 234 en tout).
Pour Phyl (Frédéric Diefenthal), il s’agit de revoir ses meilleurs amis avant d’en finir. De toute façon, depuis la disparition de Ben, les choses ne sont plus comme avant. Il est seul dans la vie depuis deux longues années.
Clarisse, dorénavant clouée dans son fauteuil roulant, veut révéler le secret qui en fait une infirme, Gérard et Solange vivent les derniers déchirements d’une rupture, Aurélia a du mal à se souvenir de tous ses amants, Phyl a décidé d’en finir avec les mirages de la vie et retrouve son ex Marie, sœur d’Aurélia, Titi (Olivier Sitruk) croit à un nouveau départ avec son nouvel ami (Arthur Jugnot, excellent dans son rôle d’homo).
Alors, pendant toute la soirée, ce sera saignant, drôle, bouleversant. Plus de mensonges, plus de faux-semblants. Pour chacun, cette nuit, avec autant d’ironie que de tendresse, il est enfin temps d’être soi-même, et on fume, boit, bouffe et balance.
L’histoire est avant tout inspirée de l’expérience du scénariste Alain Layrac qui, suite au passage à la trentaine, a traversé une période de remise en question faite de doutes et d’analyse, comme pour beaucoup.
Même si la recette n’est pas spécialement originale, on se laisse volontiers prendre au jeu. On a tous eu une bande d’amis très proches et on ne peut s’empêcher d’être ému d’autant que la BO et les longs plans séquences contribuent à créer une atmosphère particulièrement touchante. Les dialogues font mouches, sont émouvants et drôles à la fois (mention particulière pour Solange).
Et en sortant de la séance, j’ai pensé qu’il était dommage qu’il soit trop tard pour moi.
C’est vraiment un tres bon souvenir (meme si j’ai eu un peu un coup de spleen en sortant). Tous mes amis l’ont apprecie. Bravo.
J’ai vu qu’il passait sur canal ce mois ci. Je ne vais pas le rater, non, non, non! 😉