Je pensais avoir atteint le degré de malice ultime en m’amusant à faire grossir les nuisibles qui m’entourent, en les torturant à la fois gastriquement et psychologiquement, en me réjouissant des kilos pris autour de leurs hanches, de la flambée du mauvais cholestérol circulant dans leurs artères et du boudinage global lié à une garde robe peu adaptée aux bourrelets et autres cuisses girondes. Je pensais être devenu le grand sachem de la culotte de cheval. Oui, j’ai inventé le truithonage, ou l’art et la manière de faire grossir perfidement. Ayez pitié de moi, pauvre pécheur. Après l’AntéChrist, L’antéweightWatcher.
J’ai récemment avoué mon vice à mon supérieur hiérarchique. Il n’accepte depuis aucun type de nourriture venant de ma part. Il connait pourtant le nom de mes victimes et sait pertinemment qu’il n’a jamais été une cible. Il s’amuse même à me tenter en remplissant continuellement un distributeur de m&m’s posé sur mon bureau. Mardi dernier, il m’a offert un petit présent. Emballé dans un charmant papier pourpre, il venait de m’offrir un livre de cuisine à la couverture rose et satinée. Son titre n’était pas équivoque : « Les plats qui font péter ».
Pendant plus de quinze ans, l’auteur du livre a déjeuné chaque midi près d’un homme qui faisait des pets qui semblaient littéralement venir d’un autre monde. Cet homme suivait le pire régime qui puisse exister en termes de combinaisons ravageuses. Et pourtant, ça n’en avait pas l’air. Il ne touchait que la cuisine de sa femme, dans de petites barquettes amoureusement préparées. Devinez quoi ? Une fois veuve, elle convola en justes noces avec son diététicien. Ce livre reprend cette idée, en moins sordide.
L’auteur propose pour chaque recette, une évaluation du degré de discrétion de votre attaque, jugée selon le niveau de connaissances générales en diététique généralement constaté sous nos latitudes. Un signe annonce un plat spécial pet, un autre suggère des phrases toutes faites pour réagir à d’éventuelles critiques ou les anticiper. Enfin, un dernier signe réservé uniquement à l’usage du cuisinier indique les antidotes, car si la cible mange chez vous, cela implique que vous partagiez son repas. En résumé, l’ouvrage remplit une autre fonction très utile en tout temps : Il sert à se débarrasser avec beaucoup d’humour des personnes ennuyeuses, les pots de colle qui s’invitent toujours chez vous : les boulets nocifs.
Les recettes sont originales et variées (gratiné de confit de canard à l’abricot et purée d’antan, moelleux coulant au coulis de banane, cassolette de fraises meringuées) et adaptées à toutes les situations, y compris les insupportables soirées match entre copains. Un chapitre est même consacré à la destruction des artères du conjoint. Extraits choisis:
« Faites manger votre mari devant les matchs, autorisez-lui la bière et les cigarettes dans le cadre d’un régime général agressif tendant à accélérer les dysfonctionnements cardio-vasculaires…/…Biscottez votre pain. Cherchez une texture finale très cassante afin d’irriter au maximum les parois stomacales…/…Merveilleuses petites bouchées originales aussi pétulantes les unes que les autres. Consommées ensemble, avant un repas de Noel par exemple, elles feront de votre famille un beau pupitre de trompettes et de tubas. »
En fin d’ouvrage, le lecteur trouvera une liste de conseils pernicieux. On peut notamment y apprendre que la coquille d’œuf, passée au four puis broyée, est l’arme fatale du pet et du ballonnement. Facile à incorporer et à doser, elle est idéale pour tester les temps de latence sur chacun des proches, parfaite pour faire terriblement péter tout un groupe de personnes sans se lancer dans la grande cuisine. L’utilisateur sera étonné de la variabilité des résultats quand elle sera combinée avec différentes recettes du livre. Elle agira comme un catalyseur.
Drôle et jamais vulgaire, cet ouvrage ravira les Bree van de Kamp de tous les pays.
Les plats qui font péter. Les éditions de l’épure. Un coffret collector est également présenté sur un coussin péteur habillé de velours grenat.
Mon dieu mais c’est immonde !!!! :clap2_tb:
C’est moche ce que vous faites. :annoyed2_tb:
ca me donne des idées…
j’ai un doute sur les fraises meringuées….
Amis de la poésie, bienvenue chez roidetrefle!
Juste Ciel roidetrefle, fasse que je ne croise jamais ta route et tes casseroles. Je serais capable de me retenir comme Topor qui s’en était évanoui mais qui une fois sur le brancard des pompiers, toujours inconscient, avait laissé faire la nature au grand étonnement des convives présents.
C’est carrément génial comme bouquin… et tu as prévu un test bientôt ?
j’avais eu vent de cette publication… :blush2_tb:
Pour ce qui me concerne, je ne participerais pas à cette a »vent »ure :laugh_tb:
Génial! enfin une arme de destruction massive et un livre de cuisine qui peut faire rire! A lire avec l’indispensable » comment chier dans les bois de katleen Meyer , bestseller international comme le dit la pub !Ne te reste plus qu’à publier le truithon….by roidetrefle.
Honteux !!! :furious2_tb: moi j’aime bien les fraises meringuées
je crois qu’il est urgent que je m’éloigne, non pas sur la pointe des pieds mais sur la pointe de mes « pethons » ! :blush2_tb:
La cuisine qui fait péter, quelle merveilleuse idée ! On fait la cuisine à deux ou à plus (ne soyons pas sectaire) et ensuite on donne un concert à deux ou à plus ! Le bonheur !
J’ai bien fait de venir ! :clap2_tb:
roidetrefle, à vouloir invoquer des forces obscures pour faire produire à vos contemporains des odeurs dignes d’une nécropole, vous allez devenir aussi célèbre que la Péthonisse d’Endor… (La soeur, moins connue, de l’autre) :laugh_tb:
On me dit que la suite est en cours d’écriture: « Vingt-sept façons de réussir le pet flambé ». Bientôt disponible chez le même éditeur.
Tu vas mettre une toile cirée sur ton canapé alors?! :devil2_tb:
Je le veux! Je le veux! Je le veux! Moi! Moi! Moi!!!!!
…et je suis prêt à tester les recettes! :blink2_tb:
Bien, …. dans ces conditions, si nous allions plutôt au restaurant désormais ?
@ Anne: oui, c’est le mot: immonde. :king_tb:
@ Ditom: Mais je n’ai pas encore essayé ces recettes. :furious_tb:
@ The 6L20: Le livre est adapté à toutes les situations. :jittery_tb:
@ Saperli: J’en ai eu un mais la préparation parait tordante. :furious_tb:
@ Saa: Ouiii, bienvenue à tous! :furious_tb:
@ Valérie de haute Savoie: Pauvre Topor!
@ Chickenbaby: Le week-end prochain. :bye_tb:
@ Garfieldd: one point. :jittery_tb:
@ JM: one point aussi. :jittery_tb:
@ BBGS: Je pensais que c’était une blague. Et bien non! Dingue ça alors. :blink_tb:
@ Kigou: oui, mais elles font péter. :furious_tb:
@ Garfieldd: Two points. :jittery_tb: :jittery_tb:
@ Oïnkari: Prochaine étape: la salle Pleyel. :laugh_tb:
@ Leto: Blasmphème! (excellent). :clap_tb:
@ Sameplayer: J’avais un ami spécialiste du pet flamme. C’est vraiment très impressionnant ce truc. :huh_tb:
@ MarcelD: Hors de question de pénétrer dans le salon. Les prochains diners se dérouleront directement aux toilettes. :annoyed_tb:
@ Fab: Je tente d’en trouver un. :thumbup_tb:
@ h: Et bien justement, j’allais lancer les invitations du dîner semestriel. :thumbup_tb:
« @ Garfieldd: Two points. :jittery_tb: :jittery_tb: »
ouais ! je fais péter les compteurs :thumbup2_tb:
argh ! j’ai goûté un macaron ! je suis condamné…
Il y a quelques années, on m’a offert une m…… appelée « le grand livre des étrennes » !
Ca me donne l’envie d’un pastiche ; « Le Grand Livre Des Etrons, ou un autre regard sur l’humanité »
What else? :devil2_tb:
Tu le sais toi, que je t’aime, pour des rigolades pareilles … tu te rends compte que j’aurais pu être un beau PD ou toi un mec à nanas … Ahhhh quels regrets quand même, des merveilleuses soirées que nous aurions pu passer à concocter de si jolis petits plats à nos entourages … j’en pleurerais presque, tiens … 😉
HAaaaaaaaaaaaa je n’ai pas de mots pour dire à quel point je trouve ça grandiose :devil2_tb:
L’avenir des pétomanes est chez roidetrefle !
mon dieu et tu mets en pratique quand ,??
on te suivra avec l’odeur !
Il me le faut !! Ca pourrait presque être préfacé par J.-M. Bigard…
A lire absolument, un bijou de conte philosophique : Evguénie Sokolov,de S. Gainsbourg. On y fait plus que péter ! :devil2_tb: