J’ai certainement discuté politique pour la première fois avec ma mère vendredi dernier. Je me suis littéralement étouffé lorsqu’elle m’a révélé pour qui elle avait voté en sortant des urnes. Nous n’avions malheureusement jamais pris le temps de d’aborder les différents programmes des douze candidats et je me suis rendu compte qu’elle avait décidé de voter pour ce parti au dernier moment. Son vote fut certainement protestataire mais totalement incompréhensible et en totale contradiction avec ses convictions. Ma mission était donc limpide: Tenter de la convaincre de voter pour la bonne personne. Ce fut également l’occasion de nous retrouver en tête à tête. Nous avons longuement discuté. J’ai l’impression de lui avoir clairement expliqué les programmes des deux candidats et de lui avoir fait comprendre qu’une option me semblait plus démocratique qu’une autre. Au pire, je pourrais toujours me débrouiller pour lui faire avaler deux Stilnox dimanche prochain (humour, méthode totalitaire déconseillée).
J’ai ensuite retrouvé directement Snooze accompagné de toute l’équipe d’Homomicro au petit théâtre Clavel. Nous avions prévu d’assister à une représentation de la pièce « Jeffrey ». Jeffrey est jeune homosexuel parisien. Il est vraiment chaud bouillant et multiplie les partenaires. Il se réveille un matin, complètement flippé à l’idée de se faire plomber par le virus du sida et décide de renoncer à jamais au sexe. Manque de chance ou heureux hasard, il rencontre Stéphane, jeune séropositif, dans la salle de fitness ou il se rend régulièrement. Stéphane l’obsède et il demande de l’aide à un couple d’amis.
Je me souvenais encore parfaitement du film mettant en scène Steven Weber et l’imposante musculature du beau Michael Weiss. Le début de la pièce m’a déçu. J’ai craint un moment de passer près de deux heures face à une troupe surjouant les follasses hystériques. Mais le jeu des acteurs s’affine petit à petit et on rentre très facilement dans la peau de Jeffrey et de toutes ses joyeuses copines. La pièce est calquée sur le film, lui même adapté d’une pièce new-yorkaise jouée au début des années 90. Tout est fait avec les moyens du bord, les décors et les costumes sont minimalistes, mais la mise en scène est vraiment très réussie. Succès oblige, le spectacle migre au petit Gymnase à compter du mardi 10 mai.
Nous ne nous sommes pas attardés car nous devions nous lever de bonne heure le lendemain. C’était enfin la date du baptême républicain de Lou. Amis et famille s’étaient donnés rendez-vous face à la mairie du douzième arrondissement. Mimi, Nico, Doudou, Lolo. Tous les amis étaient présents. La sensation était étrange et agréable. J’avais vraiment l’impression de faire partie de la famille. Lou était accompagnée de sa cousine Chiara. Nous avons pénétré dans la salle des mariages et nous sommes installés au centre. Céciloo et Jean-Guimauve avaient choisi deux parrains. L’adjoint a tout d’abord été surpris, mais il s’est rattrapé en soulignant le caractère progressiste de ce choix. Il pensait certainement que les deux parrains étaient pédés. Non, juste moi. Snooze, était juste le parrain consort. Rhalalala, j’étais tout fier moi alors.
J’ai donc pris l’engagement d’élever ma filleule en dehors de toute confession, de développer en son esprit les qualités indispensables afin qu’elle soit à sa majorité une citoyenne dévouée au bien public et animée des sentiments de fraternité, de compréhension, de respect de la liberté et du bien d’autrui et de la solidarité à l’égard de ses semblables (ouf). J’ai encore eu un pincement au coeur lorsque le représentant de la République a fièrement évoqué les principes d’égalité et de fraternité. Cela m’a donné encore plus envie d’être le plus fabuleux des papas.
Juste avant de sortir de la salle, nous n’avons bien évidemment pas résisté à l’envie de nous prendre en photographie sous le portait de Jacques Chirac bientôt collector.
Toute la petite troupe s’est ensuite rendue au domicile des heureux parents. Le piège s’est petit à petit refermé. Céciloo et Jean-Guimauve avaient décidé de nous truithonner. Le Champagne et le Coca-Cola Light coulaient à flot. Nous avons été gavés en beauté. Barbidou avait pris à nouveau possession de mon corps.
Mais ou était donc cette conne de Betty?
Nous avons poursuivi l’orgie chez ma copine Vroumette qui nous avait convié à un petit dîner. Une fois de plus, Bree van de Saint-Maur avait mis les petits plats dans les grands. Point de slip filet ni de cake aux herbes mais d’autres mets tout aussi délicieux préparés par le grand Zorro. Traou (sans Jim), Gilda, Fauvette et son Corbillo étaient également de la partie. Pour une raison inconnue, la conversation à très vite dérapé et nous nous sommes mis à discuter de Tapitouf (juste après avoir taillé un short à la vieille méchante de Pékin express). Je ne me souvenais pas de cet objet mythique des années soixante-dix. Le Tapitouf était apparemment un tapis en kit qui faisait fureur chez les adeptes du macrobiotique. J’ai bien évidemment tenté de récupérer des informations sur ce fabuleux accessoire de décoration sur internet.
Pas de bol: je ne suis tombé que sur les sites ventant les joies du cunnilingus. :king_tb:
Ben oui, en même temps, Tapitouf, c’est assez imagé. Tapitouf powwwaaaa!
Oh l’aut’ y connait pas le tapitouf!