Le musée Guimet propose jusqu’au 24 juillet prochain une exposition sous le thème des très riches heures de la cour de Chine (chefs-d’œuvre de la peinture impériale des Qing).
Mais qui étaient les Qing? Hein?
Un ordre Mandchou qui a pris le pouvoir au milieu du XVIIème siècle (1644), juste après la dynastie Ming. Au tout départ, les Mandchous ne tenaient que Pékin. Ils se sont petit à petit mis à conquérir tout le sud du pays. La Chine connaît alors un nouveau moment de grandeur. Ses frontières sont alors portées plus loin qu’elles ne l’avaient jamais été, et qu’elles ne l’ont été depuis. Cependant, certains signes de faiblesse vont apparaître dès le début du XIXème siècle, pour aboutir à l’histoire que tout le monde connaît : arrivée des européens, japonais, russes et américains, guerre de l’opium, révolte des Tai ping, intrigues de palais, règne de l’impératrice douairière Cixi, Pu Yi, nationalisme et communisme.
L’exposition n’est consacrée qu’à la peinture chinoise, entre les années 1662 et 1796. De précieux rouleaux sont mis à la disposition du public, invité à regarder la représentation des déplacements des souverains mandchous dans leur gigantesque empire. De nombreux épisodes de vie urbaine, de chasse, de cérémonies diverses se déroulent dans des successions de paysages de montagne, de campagne et de villes. On a un peu l’impression de jouer à Warcraft en observant ces petits personnages.
Ces rouleaux sont malheureusement présentés à l’horizontale et protégés par des cages de verre, rendant impossible toute contemplation les jours de moyenne ou de grande influence. Pour résumer, il faut patienter de nombreuses minutes avant de pouvoir avoir la chance de jeter un coup d’œil sur un morceau de rouleau. C’est pire que les vitrines des galeries Lafayette juste avant Noël. De plus, les têtes des visiteurs s’intercalent entre l’éclairage blafard et les peintures, rendant vaine toute tentative d’apprécier les rouleaux.
D’autres types de peintures sont heureusement exposés et mieux mis en valeur: Peintures pour éventail, portraits, porcelaines, et même album de sceaux impériaux.
Une partie de l’exposition est consacrée à Giuseppe Gastiglione (1688-1766). Cet Italien est arrivé à Pékin à 28 ans et a passé près de 50 ans comme peintre des ateliers impériaux. Il y sert plusieurs Empereurs dont Qianlong qui le pousse à étudier les techniques de peinture chinoise. Mais surtout, il apporte une nouvelle façon de peindre en introduisant certaines notions de perspectives inconnues alors dans les peintures de l’Empire du milieu.
Peu de temps après son arrivée en Chine, Castiglione rencontre le directeur de la manufacture impériale de céramique de Jingdezhen. Leurs échanges tournent autour d’un ouvrage publié à Rome sous le nom de « Perspectiva Pictorum et Architectorum ». Suite à cette rencontre, le directeur écrira un livre d’analyse de la perspective occidentale et des méthodes utilisées de manière distincte par la tradition chinois et la tradition occidentale. C’est le Shixue, arrivé en France sous le titre de « Leçons de perspective« , influencant à son tour les artistes européens.
Bel exemple d’échange culturel.
Il parait que cela signifie Alexandre. C’est ce que la vendeuse m’a dit à l’époque…
Rien à voir: Un article sur le cassage de pédés dans le Libé de ce matin.
Et un entretien avec Louis-Georges Tin, fondateur de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie dans le Monde daté d’aujourd’hui.
Musee Guimet, grande crevasse culturelle qui s’ouvrit sous mes pieds. J’eus l’impression d’etre englouti par l’Orient lors de mon passage a no??⬨
Mich, je souhaitais sincerement te remercier d’avoir laisse cet unique commentaire sur ce billet.
Ben, c’est pas tres fun comme expo avec les enfants ! Si en plus, il faut que je me castagne avec les autres visiteurs pour qu’ils puissent voir les dessins, ca me motive moyen.