Sept milliards d’euros avec airbus, cela vaut bien de fermer sa gueule pendant quelques temps.

Cette histoire me fait penser à notre dernier voyage en Chine.

J’avais une vision totalement archaïque du pays. Etait-elle fausse ? Je n’en sais toujours rien.

J’ai commencé à être surpris dès mon arrivée à Pékin. Les grosses voitures allemandes avaient remplacé les vélos. On se doit de posséder un téléphone portable. Pourtant, tout n’est que vent. Bien entendu on est étouffé par la puissance du pays, bien entendu certains lieux feraient passer Paris pour une ville du tiers monde. Pourtant, Shanghai, Pékin, Canton ou Hong-Kong ne semblent être que des villes mirages. Des villes vitrines du pouvoir ultra-centralisé. Les visiteurs étrangers deviennent souvent les meilleurs ambassadeurs du pays, aveuglés par ce que le parti veut bien leur donner à bouffer. D’un autre côté, un touriste lambda souhaite-t-il découvrir la vérité? Je ne le pense pas. J’ai été moi-même endormi par les gens, la culture et la soif de grandeur chinoise. Tout est imposant. On se prend toute la puissance chinoise en pleine gueule et l’on tombe forcément amoureux des vieilles pierres et de l’histoire. La ville vit à 200 à l’heure. On tombe amoureux de la cité interdite.

Ce n’est qu’en rentrant à Paris que je j’ai eu envie d’encore plus m’informer. Les campagnes sont affamées et les richesses détournées au profit des grandes villes. Les droits de l’homme sont bafoués au quotidien, tout le monde le sait mais que peut-on faire de chez nous? Derrière les magnifiques buildings de Pékin, des centaines de milliers de chinois survivent et pataugent dans leur propre merde avant de se faire expulser et déporter en périphérie. On ne peut pas planquer tous les pauvres. On peut les apercevoir derrière les affiches géantes édifiées à la gloire de la nouvelle prospérité. La ville doit être belle avant 2008. C’est une question de richesse et de prestige.

Bullshit.

Mais pourtant, que cette ville semble belle.