Retour ce vendredi au fameux UGC Cité Ciné de Bercy. La foule est moins nombreuse et surtout moins agitée. Les spectateurs semblent plus disciplinés. Snooze et moi-même avons décidé d’aller voir le fameux (et sulfureux) Mr et Mrs Smith, film de Doug Liman, le réalisateur de la mémoire dans la peau.
Mr et Mrs Smith sont mari et femme depuis cinq ans, six en fait, et tueurs à gages tous les deux. Ils travaillent pour des organisations concurrentes, chacun ignorant tout du véritable métier de son conjoint. Le soir venu, ils forment un couple très ordinaire. Le jour où leurs employeurs respectifs les engagent sur la même cible et qu’ils se découvrent adversaires, leurs scènes de ménage deviennent alors explosives.
Leurs vies vont radicalement changer quand ils se retrouvent sur le même contrat. Chacun doit alors éliminer l’autre au plus vite pour exécuter son travail, c’est la règle. Ils se battent par raison, parce qu’ils se sentent trahis, et non pas parce qu’ils ne s’aiment plus. On rentre alors dans une sorte de parade amoureuse sado-masochiste. A aucun moment ils ne semblent cesser de s’aimer. C’est une gigantesque scène de ménage armes aux poings. On est finalement loin de la guerre des Roses. Les Roses se détestent jusqu’à la mort, le film est plus psychologique, ce n’est pas un vrai film d’action.
Le casting est très alléchant et fait parler de lui depuis quelques temps. Le but de ce film est de divertir, amuser, et impressionner le spectateur. Hyper-rythmé, ce film est ponctué de scènes d’actions totalement irréalistes mais très fortement agréables à regarder. Les deux acteurs principaux sont beaux, drôles et jouent divinement bien. Ils semblent très complices. Personnellement, je n’ai nullement vu Lara Croft, ni encore une fois la guerre des Roses. J’ai été saisi par le charme et la prestance d’Angelina Jolie. C’est vraiment une bombe (Snooze dirait encore que je suis un hétérosexuel refoulé). Les critiques ne sont pas bonnes. Rien à battre, j’ai passé un très bon moment.
Samedi soir passé chez « Lolo et Doudou », amis de Céciloo. Couple incroyable, épanoui, drôle, ouvert d’esprit et adorable, c’est toujours un réel plaisir de passer une soirée en leur compagnie. Nous nous sommes retrouvés pour fêter les 32 ans de Doudou, en comité un peu plus réduit que d’habitude. Le thème de la soirée était la Gay Pride. Lolo avait entre autre invité le Parain de sa charmante petite fille et son ami, ainsi qu’un autre couple homo. La soirée a été rythmée par une quantité incroyable de morceaux has-been issus des années 80, morceaux fétiches de Lolo (je suis également fan), et par la formidable chaîne câblée, « Télé mélodie ». Ayant l’impression d’avoir été sournoisement « truithoné », je suis parti courir de très bonne heure le lendemain matin.
Fin de week-end tranquille. Snooze me convainc de le suivre pour aller voir « Shaun of the dead ». Je ne suis pas très chaud n’ayant pas un tropisme inné pour ce genre de film. Shaun a presque trente ans et est un glandeur. Petit, rouquin, bouille ronde et bouc, il est vendeur dans un magasin d’électronique. Entre l’appartement sordide et crade qu’il partage avec ses deux meilleurs potes et le temps qu’il passe avec eux au pub ou à jouer avec sa playstation, Liz, sa petite amie, n’a plus beaucoup de place. Elle qui voudrait que Shaun s’engage, ne supporte plus de le voir traîner. Excédée par ses vaines promesses et son incapacité à se consacrer un peu à leur couple, Liz décide de rompre. Pour Shaun, c’est une catastrophe. Il sait à quel point il l’aime et il est décidé à tout réparer, et tant pis si les zombies déferlent sur Londres, tant pis si la ville devient un véritable enfer. Maintenant que Shaun s’est juré de protéger Liz et ceux qu’il aime contre le fléau, plus rien ne pourra l’arrêter, pas même une armée de morts-vivants.
Il décide à l’aide de son meilleur ami d’aller chercher et sauver sa mère et son ex-fiancée. Il a une idée de génie : se retrancher dans son pub préféré. Ce film est un véritable OVNI cinématographique. C’est une formidable comédie non familiale et non correcte à l’anglaise. Il y a de bonnes grosses envolées gores, et les situations grotesques et burlesques s’enchaînent. Ce pastiche de « La Nuit Des Morts-vivants » et très certainement la bonne surprise de l’été avec « My Summer of Love », autre film britannique. Cependant, je ne pense par aller voir le très attendu « Land of the dead ». Alors que Shaun mélange comédie et fantastique, Land of the dead semble être un film un peu plus sérieux. Ce n’est pas le même registre, et je suis trop émotif. Il y a des limites.