Hier soir, en rentrant du boulot, deux personnes montent dans notre rame de métro une station avant la notre. Ces deux personnes semblaient friser la soixantaine. Cependant, ayant des tronches d’alcooliques, il est toujours difficile de donner un âge à ce genre de personnage. Ils devaient certainement être plus jeunes.
Je m’étais amusé à les dévisager dès leur montée. Cheveux gras, regards cernés, rides profondes, joues rougies par l’âge et la piquette, se tenant légèrement voûtés. Ils parlaient relativement fort, mais ne semblaient pas se détacher du reste des voyageurs. Un des comparses n’avait plus que deux dent encore accrochées sur sa mâchoire inférieure. Cela lui donnait un aire coquin, poulbot parisien, presque sympathique. Ils ne sentaient ni l’alcool, ni la cigarette, et n’étaient pas habillés comme des SDF. On sentait quand même la précarité.
Nous arrivons enfin à notre station. En souhaitant descendre de la rame, Snooze frôle accidentellement un des deux lascars qui le gênait pour descendre du wagon Le type finit par lui donner un coup de pied en criant qu’il n’aimait pas se faire foutre des « mains au cul ». Snooze commence à grogner. Moi, déjà trop loin, tente un « aaaaalllcooollliiiiqque ». Ma tentative fut ridicule.
Rien à ajouter.